Tendance e-commerce : vers l’internationalisation et la maitrise logistique

Le JDN a publié le mois dernier son étude sur la croissance du e-commerce au 1er trimestre 2014 et nous a permis de mettre des chiffres sur ce que la majorité des e-commerçants ressentent : le business se complique sérieusement d’année en année.

La croissance du e-commerce au plus bas en France

La croissance continue de s’éroder par rapport à l’année dernière, pour n’afficher qu’un 8,77% de progression, et le panier moyen perd encore 5 €, soit une perte cumulée de 15 € en 4 ans. Le graphique ci-dessous montre bien le ralentissement qui s’est installé depuis 4 ans.

Tendance e-commerce : vers l'internationalisation et la maitrise logistique 1

Tendance e-commerce : vers l'internationalisation et la maitrise logistique 2

Du coup, fini l’euphorie qui caractérisait les entrepreneurs du web il y encore quelques années : les entreprises qui se sont lancées dans l’aventure du e-commerce reprennent petit à petit leurs esprits et se souviennent qu’un site, comme une entreprise classique, doit viser la rentabilité pour durer. Il n’y a plus de secteurs d’activité qui ne soient pas en situation d’ultra-concurrence, et tous les sites se battent avec les mêmes armes : SEO, Adwords, emailing, places de marché, etc… Résultat :  les coûts d’acquisitions s’envolent.

Besoin d'idées pour augmenter votre chiffres d'affaires e-commerce ?

Expliquez votre situation à l'un de nos consultants pour savoir ce que nous pouvons vous proposer. 

Contactez-nous par email ou au téléphone.

Gratuit et sans engagement.

L’internationalisation et la logistique au coeur des stratégies de développement

Dans ce contexte, La FEVAD et LSA ont publié cette semaine leur baromètre annuel des e-commerçants, qui confirme la tendance : Les e-commerçants ont globalement le moral, mais la fête est finie !

Presque tous tablent sur une croissance de l’activité, mais les investissements ne sont  désormais plus focalisés sur le webmarketing et l’acquisition de trafic à tout prix. L’internationalisation devient un axe de développement majeur puisque le marché français devient trop compliqué.

57% des e-marchands français vendent à l’international, et 71% d’entre eux misent sur une forte augmentation de la part de leur CA à l’étranger dans les 2 ans

Cela va souvent de paire avec une organisation logistique sans faille, et donc des investissements conséquents. C’est le nerf de la guerre car la rationalisation de toute la chaine de livraison doit suivre le développement de la croissance des commandes. Et les conséquences d’une logistique défaillante sur la satisfaction client (respect des délais de livraison), sur la réputation du marchand, sont trop lourdes pour prendre le moindre risque.

A côté de cela, les investissements en marketing sur le mobile et sur des dispositifs web-to-store sont devenus la priorité des e-commerçants qui disposent de points de vente physiques. Pas étonnant, quand on sait que c’est le mobile qui tire à lui tout seul toute la croissance de l’e-commerce chez nos voisins anglo-saxons.

Tendance e-commerce : vers l'internationalisation et la maitrise logistique 3

Source : enquête Fevad / Lsa mars 2014 auprès de 69 sites marchands en majorité vendeurs aux particuliers (84%) et de toutes tailles (18% moins de 1 million d’€ de ca, 33% de 1 à 10, 26% de 10 à 100 et 23% plus de 100).

La difficulté de financer son développement

L’autre point intéressant de cette étude est le besoin de financement qui se fait cruellement sentir pour les e-commerçes en général, mais surtout pour ceux qui doivent franchir un stade de développement, dont l’internationalisation fait partie. Ces entreprises ont souvent une offre et un modèle économique éprouvé, une croissance au rendez-vous, mais faute de trouver des soutiens financiers, elles sont poussées à la fermeture. Et effet, après quelques années de développement, un site e-commerce doit passer à l’étape de l’industrialisation, augmenter la valeur de son stock (et donc son besoin de trésorerie), modifier son organisation, et investir plus fortement dans l’acquisition de trafic pour maintenir sa croissance, car la concurrence s’intensifie. Les sommes à engager dans ce processus de développement nécessaire sont considérables, mais peu d’investisseurs semblent prêts à jouer le jeu.

Résultat, tous s’accordent à dire que 2014 sera encore une année ou de nombreux sites vont fermer ou être racheter. 2013 a déjà été l’année de nombreuses “faillites” de grands sites e-commerce : 1855 le leader de la vente de vin en ligne, Myfab et l’Usine à Design pour les meubles sur mesure, Telemarket pour les courses en ligne, La Redoute, fleuron français du e-commerce cédée pour 1 € symbolique à ses dirigeants. Qui sera le prochain ?

Olivier Bernasson, fondateur de Pecheur.com, l’avait annoncé il y a 1 an dans une chronique du JDN.
Un site e-commerce est une entreprise comme les autres, qui nécessite une bonne gestion, une solide stratégie de développement, des investissements importants, de nombreuses compétences, et rien n’est jamais acquis.

Vous aimez ? Partagez !
Ludovic Passamonti
Auteur

Ludovic est consultant e-commerce depuis 15 ans et co-fondateur de Skeelbox, cabinet de conseil spécialisé dans l’e-commerce et les stratégies webmarketing. Nous accompagnons les marques, PME et retailers à toutes les étapes de leur projet e-commerce.

Avec plus de 550 missions de conseils e-commerce en 8 ans sur l’ensemble de la chaîne e-commerce, Skeelbox est votre partenaire conseil pour lancer votre activité e-commerce et réussir votre transformation digitale : définition de votre Stratégie, AMOA en création et refonte de site, pilotage webmarketing, Webanalytics.

Plus d'articles de cet auteur
Restez en contact :
Laisser une réponse